Le feuilleton de l’automne 6 : les critères du suffrage

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Il fallait se décider.

Pour le moment, autant éviter d’ébruiter l’affaire. Le docteur de Griz, qu'elle avait déjà consulté deux fois, était un homme entre deux âges, ni particulièrement charismatique, ni particulièrement engagé, nul doute qu'il avait des opinions conservatrices, axées sur une bonne protection sociale. Lui, savait sans doute pour qui voter depuis des années.

Alors que Griz…

L'étendue du choix : voter pour un candidat qui avait toutes les chances d'être élu. Faire pencher la balance du côté des politiques novatrices. En se familiarisant avec les mécanismes électoraux belges, Griz constatait surtout, que, ça lui échappait. Il fallait simplifier. Pourquoi pas procéder par couleur ? C'est primaire, mais ça permet de départager.
Ou alors, tirer au sort et voter au hasard, mais l'anarchisme et l'expérimental c'est pas bien, quand il faut se serrer les coudes. (Et puis, Griz l'avait déjà fait. On ne peut pas rester sur ses acquis.)
Impératif de faire mieux que ça, même si l'électeur d'aujourd'hui aime être lui-même, entier, pleinement homme ou femme, de conviction, aussi personnel que légitime, dans toutes les facettes de son vote. Il n'est plus question de rallier un parti pour des raisons familiales ou une étiquette sociale, même si c'est beau la transmission de pensée, l'héritage et toutes les valeurs humaines qui structurent les cellules de base.

 

A suivre

Aliette Griz

Ã?pisodes précédents :

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