Le feuilleton de l’automne 8 : Citoyens, soignez-vous!

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Ce < > jour-là (on rentre dans le présent de la narration, même si ça continue à l'imparfait) n'échappait pas à la règle.

Il y avait une vingtaine de personnes installées dans la salle d'attente quand Griz s'y glissa (quelle souplesse), la main au ventre, les dents serrées. Ambiance. D'autant plus qu'au fur et à mesure des heures, les rangs se densifiaient. Il y avait de plus en plus de citoyens pâles, la main sur le ventre, les dents serrés, la tête des mauvais jours, qui s'entassaient là. Une salle d'attente vide, c'est angoissant. Une salle d'attente plus ou moins pleine, c'est angoissant. Une salle d'attente bondée, c'est angoissant. Une salle d'attente prête à exploser, grenades d'humains la main sur le ventre, pâles, têtes des mauvais jours, ambiance, c'est indescriptible. Pourtant, les médecins avaient fini par se jeter dans la mêlée, perfusant les uns, prenant la tension des autres, proposant des pilules aux troisièmes, affairés, concentrés, efficaces, bien qu'un peu débordés.

A suivre

Aliette Griz

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