Le feuilleton des 5 ans : C’est tramatique 1/5

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Il y a cinq ans, Bxlblog publiait ses premiers articles. 5 ans. Du temps où les trams étaient encore tous jaunes et bleus, où les carnets ignoraient encore les smartphones et où je n'avais aucune idée du point de rencontre entre mes mots et la ville. Mais je prenais le tram, et, dans le tram, je rencontrais des gens de Bruxelles. Voici le feuilleton en cinq épisodes (garni d’hyperliens historiques tirés du blog) de mes aventures tramatiques.



« Jaune et bleu. C'est primaire. Pour compléter la couleur, on met des gens dedans. » Monsieur Détecteur


Les grandes choses de cette vie doivent parfois se conquérir patiemment, sans faire l'économie d'échecs de débutants, débuter c'est un art. La première fois que j'ai pris le tram, à Bruxelles, je suis partie dans le mauvais sens, j'étais arrivée en courant, sautant au hasard dans le premier que je voyais, il allait repartir, c'était peut-être le bon. (Pas du tout.) Pourtant, je n'ai pas regretté. J'avais déjà fait la même chose dans d'autres villes, senti l'adrénaline (ou quoi ? Un truc qui tend les muscles, tandis que dans la tête, l'inquiétude du je-sais-pas-où-je-suis-ni-où-je-vais-merde, grandit.)


Parce que sauter dans un tram, vers une destination imprévue, c'est une audace à la portée de tous, presque l'aventure pour 2€ seulement (le prix du billet). Ã? moins d'être particulièrement psychorigide, c'est tout à fait conseillé pour la dépression chronique due au manque de vitamine D. Il n'y a pas assez de soleil à Bruxelles : il faut trouver des stratégies. Sans compter que ça laisse la possibilité de se perdre parmi < > les rues éventrées qui vous boucheront le passage. Dans un tram inconnu on ne subit plus les nouveaux travaux provisoires pas annoncés, on les contemple : là, de l'autre côté, c'est là, mais on peut pas passer, tant pis.


C'était mon galop d'essai, tout le monde courrait vers ce tram-là, il avait forcément quelque chose en plus que les autres, toujours faire ça quand on se déplace en terrain inconnu : suivre. Mais une fois installée dans le mauvais tram, c'était un peu comme dans tous les autres, il y avait relativement peu d'air et de place, sans la garantie habituelle d'arriver à destination, d'autant plus que c'était le tram que tout le monde avait voulu prendre, il était bondé. Ayant constaté une fois de plus, que non, le hasard ne fait pas bien les choses, j'ai fait demi-tour dès que possible.

Ã? suivre.

Aliette Griz

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