Rue de la Loi, manifeste politique

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Par mes moustaches, un bouquet de tours à 200 mètres au nom de la densification durable, Charles Picqué sait toujours y faire pour enrober la mégalomanie urbanistique !

Monsieur le Président condense ce que tous les discours urbanistiques récents, singulièrement relayés par la gauche (on songe à Paris, il y a aussi Lausanne, Clermont-Ferrand), préconisent.

Comment partager une ressource aussi rare et donc chère que l’espace, le mètre carré au sol ? D’autant plus dans une région qui est géographiquement figée par le contexte politique ? Alors que les institutions qu’elle accueille connaissent des expansions régulières ? Comment réduire l’impact des déplacements de milliers de fonctionnaires ? Offrir des lieux mixtes, revitaliser l’habitat ? Quand le fond de commerce de son parti est de lutter contre le vivre cher et que le Belge a une brique dans le ventre ?

Les urbanistes ont trouvés une réponse miracle : il faut densifier. Mettre plus au même endroit est une logique à l’oeuvre pour organiser et maximiser la ville. Un New York à la portée de tous. Depuis 1958 à Bruxelles on sait faire ce genre de chose, on avait juste oublié de dire pourquoi.

Envisageons un exercice ludique. Promenez vous tête levée, imaginez tous ces étages qui manquent ? Tous ces ilôts et arrières-maisons qui feraient de superbes bâti en retrait ? Le potentiel est à Bruxelles faramineux, surtout si la limite des 7 étages saute et que la tour Brusilia est le record à battre. Faudra pas venir râler quand tout Bruxelles ressemblera au quartier de l’héliport.

Air du temps donc et nécessité perçue imposent de relifter ce patchwork architectural fin de siècle zébré d’autoroutes urbaines, quitte à remettre au goût du jour buildings et tours. A trois mois d’un scrutin, l’animal politique de Saint-Gilles (aura-t-il jamais plus qu’un boulodrome à son nom lui qui à arasé tant de rues ?) bombarde à l’entour des projets d’envergures pour les années qui viennent. Ã?videmment des lendemains qui chantent, qui bâtissent et qui ravissent cela fait pile 20 ans que Picqué nous les ressert. Comment dès lors croire le fossoyeur du Midi , lui prêter une vision réaliste quand on connait son passif ? Comment oublier le vacarme des avions, le taux de chômage, la paupérisation ? Enfin croire au city marketing ? S’en remettre à l’augmentation de l’éclairage public ?

Non… plus simple regardez en l’air !

Demain vous y verrez un avenir de verre et de béton et juste derrière, assis à côté de moi, VDB, Charly De Pauw et Jacques Cuisinier qui se marrent. Ils se remémorent c’est un plaisir de trépassés.< >

4 COMMENTS

  1. C’est une blague cet article ?
    L’air du temps a juste un tout petit peu changé.
    Je l’aurai lu il y’a une dizaine d’années, j’aurais compris. Mais la… Aujourd’hui, alors que le chomage explose et…

  2. Dans un soucis d’alternance et pour apporter un peu de fraicheur aux différents débats, je pense qu’il serait bon de se passer du grand Charles à l’issue des prochaines élections …

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