En lisant ces mots de Conner Rousseau dans l’interview donnée au magazine flamand Humo, j’avais envie d’écrire mais quel Connar… Puis, en y réfléchissant, il n’y a pas de raison d’être fâché sur le président de Vooruit (ex-SP.A). Non, ce n’est pas le sentiment qui doit prévaloir face à cette saillie du président des socialistes flamands.
Je sais, cela peut paraître étrange mais ce qui prévaut chez moi, c’est plutôt de la pitié. Il faut quand même être fameusement aux abois pour sortir ce genre de bêtise. Cette course sans fin derrière le Vlaams Belang et la NV-A est d’un pathétique.
Si Conner Rousseau ne sent pas en Belgique quand il traverse Molenbeek, quid de Saint-Gilles, Saint-Josse, la Ville de Bruxelles, Forest, Schaerbeek etc etc Il préfère aller à Woluwé-Saint-Pierre ? Ou au Fort-Jaco ?
Pour ma part, je suis né en Pologne, j’ai été réfugié politique pendant de longues années et je suis toujours reconnaissant Bruxelles de m’avoir accueilli en 1984. Un étranger de plus dans cette capitale qui accueille des ressortissants de presque tous les pays du monde. Faisant de Bruxelles une des villes les plus cosmopolites de la planète.
Conner Rousseau, quelle Bruxelles voulez-vous ?
J’ai beaucoup déménagé – mes potes peuvent vous en attester haha – et j’ai eu la chance d’habiter à Molenbeek. J’y suis arrivé sans appréhension car je connaissais déjà bien la commune, sa culture, ses cultures, ses joies et ses dangers… j’en suis parti avec de bons souvenirs et l’envie d’y revenir un jour. Quand on connaît Molenbeek, et sans nier les problèmes qu’on y peut rencontrer, cette commune est une des communes les plus bruxelloises qui soit…
Après, dans le fond, peut-être que Conner Rousseau n’aime pas Bruxelles pour ce qu’elle est et qu’il n’est qu’un Flamand non Bruxellois de plus qui voudrait que Bruxelles soit une ville façonnée depuis l’extérieur de ses frontières. Et bien non merci fieu, passe ton chemin.
