Vandalisme et insécurité : lettre ouverte à Charles Picqué

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Elle est jeune, elle travaille, elle aime Bruxelles. Saint-Gilles, en particulier. Mais elle en a assez du vandalisme et de l’insécurité. Je lui offre la possibilité de mettre en ligne la lettre qu’elle a envoyé à Charles Picqué, bourgmestre empêché, Ministre-Président de la Région de Bruxelles-Capitale et future tête de liste socialiste pour les communales d’octobre 2012.

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Bonjour,

Je suis Saint-Gilloise depuis un an.
J’habite rue de la Victoire et je tenais à me confier sur l’insécurité et le vandalisme qui règnent dans notre commune.

En une année, ma voiture a été vandalisée à deux reprises et j’ai été cambriolée en pleine journée.
Je suis effrayée de me rendre à ma banque ou < > autres, au parvis de Saint-Gilles (de jour comme de nuit) tant les fréquentations y sont mauvaises. Les rues sont sales, les immeubles couverts de tags et les nuisances nocturnes font le quotidien de cette commune. (du moins du côté de la porte de Hal)

J’ ai décidé de déménagerâ?¦ à Saint-Gilles, non loin de la prison (avenue Ducpétiaux) car j’aime notre commune!
Son architecture est à couper le souffle. Les activités culturelles proposées dans divers établissements font que j’y suis très attachée.

Je me suis armée de beaucoup de patience mais je ne puis me contenir plus longtemps.
Je souhaite vraiment donner à Saint-Gilles une seconde chance, néanmoins je me dois de clamer ses faiblesses.

Je sais que beaucoup d’efforts , notamment sur la propreté des rues, ont été déployés.
Je pense être hautement objective dans mes propos et pense parler au nom de nombreux citoyens saint-gillois.

Les élections communales arrivent à grands pas. J’espère que vous tiendrez compte de mes remarques afin d’adapter votre programme.

Pour notre ville,

Une habitante qui aime sa commune.

8 COMMENTS

  1. A Saint Gilles depuis 3 ans, je cherche un nouvel appartement. Il ne se situera probablement pas dans cette commune, le critère « ne pas avoir des ordures jusqu’aux genoux » étant important pour moi… habitant à la « frontière » d’Ixelles, il est terrifiant de voir à quel point le côté Saint-Gilles est sale par rapport à son voisin…

    Je n’ai pas de voiture mais marcher dans le verre brisé le lundi matin est une habitude, je n’aimerais pas me garer en bas de chez moi, dans une rue « bourgeoise » pourtant…

    Sinon je compte célébrer bientôt les 30 jours d’un trou béant creusé dans la chaussée fin janvier et qui n’a pas depuis vu le moindre ouvrier. En 3 ans, cet exact bout de trottoir a passé plus de temps les entrailles en l’air que bouché…

  2. En allant habiter av. Ducpétiaux, elle pourra aller glisser sa lettre directement dans la boîte de notre cher bourgmestre empêché… Peut-être qu’elle aura ainsi plus de chance d’avoir une réponse.
    Quoique. Répondre à ses concitoyens (par autre chose que des mots creux et des lieux communs) n’a jamais été dans les priorités de nos autorités, même en période électorale.

    [question subsidiaire : mais quelles sont donc les priorités de nos autorités ?]

  3. Je comprend qu’on puisse ne pas avoir envie d’avoir des tags en bas de sont immeuble. Par contre je n’ai jamais compris le raccourcis entre de la peinture et l’insécurité…
    On stigmatise les tags, même le problème de l’insécurité est ailleurs.
    C’est marrant, il y a quelques années, les jeunes allaient à Barcelone (depuis nettoyée) notemment pour ses tags et peintures graffiti à chaque coin de rue…
    Le problème est socio-économique, arrêtons avec les tags

  4. Habitant St Gilles depuis 6 ans, je bisse sur la propreté. Si les tags ne m’ont jamais dérangé, j’ai l’impression qu’au niveau des déjections canines, c’est l’explosion cette année.
    Pour l’insécurité, je ne l’ai jamais ressentie même si c’est vrai qu’il y a énormément de bris de vitres (mais j’ai la chance d’avoir un garage).
    Pour ce qui est des travaux publics, ça a l’air d’être une autre spécialité locale (et ça ne doit pas être donné)…

  5. Je ne cherchais pas à stigmatiser les tags comme étant du vandalisme. Le vandalisme se porte plus sur le fait où tu pars bouloter tôt le matin et tu retrouves ta voiture soit avec ton aile pliée ou ton rétro arraché, … COTE trottoir! Bref… un grand nimpornawak qui te fait grincer des dents… mais pas grave… c’est bibi qui régale! Tu paaarles…

  6. Perso j’ai depuis la période de noël un tag immonde et baveux sur le pas de ma porte, ça ne me fait pas sentir « insecure » mais ça rajoute certainement au grisâtre du quotidien, surtout tôt le matin ^^

    Sinon mon trou dans le sol a évolué, maintenant il bouche tout le trottoir et il faut marcher sur la voie de tram sur quelques mètres… aura-t-il été rebouché ce soir, mystère…

  7. Moi, je reste fan de St Gilles ! Et j’ai même un tag sur ma façade que j’adore (Léon, un ptit rat en costume cravate !), et je me fâche très fort si on me l’enlève ! Oui, c’est pas top les bris de vitres de voitures, mais c’est exagéré de parler d’insécurité pour ça, quelques tags et trois crottes ! Il faut quand même nuancer et ne pas parler d’insécurité à tort et à travers… pour moi, l’insécurité se réfère surtout aux atteintes aux personnes, pas aux biens.
    A propos du Parvis, j’espère que ce sentiment d’insécurité ne vient pas du fait qu’à certaines heures de repas – tout près de la banque !- il y a file des sans-abris pour les repas du Clos Ste Thérèse… l’association a du se battre par rapport aux commentaires de saint-gillois ennuyés par cette présence. Ils font un boulot génial, avec l’objectif de restructurer et réinsérer ces personnes dans des circuits de vie plus dignes… Et appel à des bénévoles pour donner un coup de main ! L’occasion peut-être de connaître son quartier d’une autre façon ?

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