Des cyclistes et des piétons

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Aujourd’hui j’ai été confronté à deux cyclistes de trottoir. De ceux que la rue effraye et qui se fraient un passage entre les piétons.

Une quadra quinqagénante du quartier européen et un jeune maghrébin du quartier Bethléem roulant l’oreille vissée à son GSM.

Dans les deux cas, lassé de devoir faire attention sur un trottoir (pour mémoire on relira la définition du dispositif : « un trottoir est un espace surélevé sur le côté des rues et réservé aux piétons« ) aux mouvements rapides ou désordonnés d’un véhicule, j’ai poussé l’épaule du cycliste. Une chiquenaude, comme on chasse une mouche.

En deux occasions, j’ai pu découvrir à quel point ce geste insupporte le cycliste. Subitement ramené à sa condition d’équilibriste en mouvement, il rage contre ce piéton qui conteste l’invasion de cet espace protégé de la folie des hommes et de leurs machines : le trottoir.

La cycliste m’a proposé d’aller me faire foutre et a poursuivi son chemin, le cycliste après avoir émis un avis sur les moeurs de ma maman m’a décoché un coup de pied au bassin. Les deux ont vitupéré contre le risque de chute que je leur faisais courir. Fin de l’expérience, début d’analyse.

Bruxelles comptait en 2007, je n’ai rien trouvé de plus récent, selon le tableau 27 du PDF 16 collisions entre cyclistes et piétons. Pas d’info sur la gravité (2 décès mais de quel côté ?), toutefois c’est plus que les collisions avec les cyclos, les motos, les tracteurs…., l’IBSR dispose de chiffres mais leur actualisation est lente.
La consultation des rapports d’activité de la police ne sont pas plus diserts et ne permettent pas de savoir si les autorités ont verbalisé des cyclistes pour conduite sur trottoir.

Pourquoi donc à Bruxelles l’augmentation de la pratique du vélo se fait-elle au détriment d’usagers encore plus faibles ?

16 COMMENTS

  1. Les cyclistes à Bruxelles ont tous les droits voyons. Même de brûler les feux, de traverser la route sur les passages pour piétons en roulant, d’aller à contre sens dans TOUES les rues, de prendre les tunnels lors des journées sans voiture, etc …

    Alors, arrête de râler tu veux bien :p

  2. Ce qui est incroyable c’est qu’on ait recensé des collisions entre piétons et tracteurs à Bruxelles.

  3. Ces cyclistes sont une plaie moderne, comparable à la pluie de criquets qui, en 1817 avant Jean-Christophe, décima les castors en Egypte (renseigne-toi, il n’y en a plus un seul!) Ils n’ont pas seulement tous les droits, ils ont aussi les gauches et les centres. Ce sont les DSK de la circulation modernes: on roule à vélo pour se donner un genre, mais on part trois fois en vacances par an en Guadeloupe avec la famille de cinq.

    Et encore, je ne te parle pas de cyclistes sudoripares en grappe, engoncés dans leurs ridicules collants fluorescents. Ceux que tu es obligé de suivre à 12km/h pendant une demi-heure avec pour seule vue la face postérieure de leur cageauxfolles-esque short moule-boules dont tu ose à peine imaginer l’état de la peau de chamois synthétique qui leur masse les hémoroïdes, parce qu’ils roulent à neuf de front en papottant comme des postières ménopausées, les mollets épilés comme des entrejambes d’actrices porno. Ceux qui rêvent qu’ils sont Franck Vandenbroucke et qu’ils font fantasmer les mamies qui dont devant le poste le jeudi après-midi. Ceux-là sont encore pires.

  4. Ca me fait fortement penser à mon ressentiment quant à la journée sans voiture. Les vélos prennent tous les droits et deviennent des conducteurs de merde le temps d’une journée. Comme si l’être humain avait toujours ce besoin débile s’affirmer sa supériorité…

  5. Ne faisons tout de même pas une généralité.
    Je comprends votre mécontentement, mais ce n’est pas pour cela qu?il faut mettre tout cycliste dans le même sac.
    Cela fait 7-8 ans que je roule à vélo dans Bruxelles. Les erreurs du début je ne les fait plus.
    Oui j’ai brulé des feux, oui cela m’est arrive de roulé sur le trottoir de l’avenue Kortenberg.
    Mais ce temps la est terminé.
    Je respecte les feux et je ne roule plus sur les trottoirs. Et cela depuis bien longtemps.
    Tout ce que j’espère c’est que en montrant l’exemple (tout comme des amis), ils comprennent.
    Les nouveaux cyclistes peuvent aussi nous gêner. Avec leurs conneries ils font du tort à ceux qui respectent le code de la route.

  6. Mon Dieu !
    Un billet « coup de gueule » a t-il sa place sur BXL Blog ?
    Au grand regret de Sfo, qui n’aime pas regarder les postérieurs lorsqu’il est confortablement assi dans sa voiture, il faudrait peut être penser à aménager les routes afin que les cyclistes se sentent un peu plus en sécurité et respectés.

    Qui tente un Bois de la Cambre => Montgom à vélo par général Jacques ?
    Une partie est en piste cyclable, l’autre … vous êtes frôlé par les rétros.

    Mais bon, ce n’est pas à vous qu’il faut en parler, même lors des journées sans voiture les cyclistes ne devraient plus avoir leur place.

    Quelques solutions proposées ( la solution finale ? ) en guise de conclusion auraient été les bienvenues. Malheureusement, il est bien plus facile de pointer du doigt sans réfléchir …

  7. Je rejoins ce que dit Ingrid, la journée sans voiture est un bel exemple… Moi en tant que piéton, je suis sur le trottoir mais même ce jour-là, j’ai vu des cyclistes sur le trottoir… alors qu’ils ont toute la route pour eux!!

  8. Je propose que tous ces snobs de cyclistes qui partent quatre fois par an en vacance au bout du monde reprennent quotidiennement leur bagnole dans Bruxelles… Un super bordel en perspective!

    Je suis un cycliste régulier qui se considère comme un usager faible de la chaussée et donc oui, je me fais remarquer, je m?habille comme un sapin de noël et prend souvent place au milieu du trafic sinon ignoré des charmants automobilistes…

    Sinon je m?arrête aux passages piétons pour laisser traverser et ne supporte pas prendre mon vélo lors des dimanches sans voiture!

    Avez-vous déjà essayé de prendre l’avenue Rogier en vélo entre site propre du tram et voiture garée en double file???

  9. En effet, certain-e-s cyclistes roulent sur les trottoirs. Tout comme certain-e-s automobilistes ne respectent pas les limites de vitesse ou certain-e-s piéton-ne-s traversent au rouge. Cela ne veut pas dire que tou-te-s les cyclistes se croient au-dessus des lois, les associations représentatives militent d’ailleurs pour un partage harmonieux de l’espace public entre les différents usagers (voir notamment http://www.gracq.be/VAV-2008/VAV135 et http://www.gracq.be/GRACQ/files/uploads/GRACQ/PartageRue.pdf). Il n’en reste pas moins qu’effectivement, les cyclistes qui empruntent les trottoirs sont souvent des débutant-e-s qui craignent pour leur sécurité, à la fois par manque d’habitude et par manque d’infrastructures cyclables dignes de ce nom. Outre l’éducation de tous les usagers, la meilleure façon d’arriver à ce partage de la rue sera donc de rééquilibrer drastiquement l’aménagement de l’espace public bruxellois au détriment de la voiture et au bénéfice de la mobilité durable, selon le principe STOP (pour « stappen – trappen – openbaar vervoer – privé vervoer », soit « piétons – cyclistes – transports publics – véhicule privé).

  10. Entièrement d’accord: les vélos font très souvent n’importe quoi sur le trottoir, ils doublent très vite en frolant les piétons (qui ne les entendent pas).
    Ils se pensent tout permis, il serait temps que la police leur rappelle leurs devoirs.
    Le pire, ce sont les cyclistes bobo qui sortent leur vélo pour aller bosser (soyons écolo…), quand il fait beau, sans trop de vent (donc 3 fois par an). Ils se croient sur la croisette des anglais, le pull noué sur les épaules… et personne d’autres qu’eux sur terre.

  11. Je me demande pourquoi mon commentaire n’a pas été publié?
    Réponse trop vive?

    joli travail:)

  12. C’est vrai que Bruxelles est une ville tellement cycliste friendly que les audaces de ces derniers qui se permettent d’envahir sans gène aucune l’espace d’autrui, c’est insupportable ! Piétons qui, rappelons-le, ne s’aventurent jamais au grand jamais sur les pistes cyclables (pour rappel, si le trottoir sur lequel vous marchez est rouge… c’est pas un trottoir). Pourquoi certains cyclistes préfèrent-ils emprunter les trottoirs plutôt que la rue ? Je l’ignore.

    Je peux en revanche expliquer pourquoi moi, parfois, je préfère circuler sur le trottoir plutôt que sur la rue :
    * circulation limitée à du 50, comprendre à du 70 dans la pratique, avenue aux allures de bretelles d’autoroute…
    * Piste cyclable mal entretenue, avec des trous énormes dans le revêtements, ou pire que des trous, des ornières (qui a pris sa roue avant dans les rails du tram et s’est cassé la gueule en pleine circulation comprend ce que les ornières ont d’horribles pour le cycliste.)
    * Piste aménagée en dépit du bon sens le plus élémentaire : piste cyclable large, généreuse, pour une fois n’ayant une allure lunaire qui soudain débouche sur une avenue à double bande de circulation… à contresens des voitures (youhou !). Piste déboulant dans un angle mort, avec une visibilité nulle pour les automobilistes, débouchant soudain sur un trottoir avec une marche de 20 cm (Zigzaguer pour retrouver son chemin en plein milieu d’une voie limite rapide, c’est sur, ça fait tellement envie !), piste en plein milieu des voies rapides, etc.

    Alors oui, en effet, circuler sur le trottoir, c’est pas légal et ce n’est pas fair-play pour les piétons, je suis bien d’accord. Et vu l’état général des trottoirs, circuler sur la chaussée est en général bien plus confortable. N’empèche que dans certains cas, je continuerais à faire chier les piétons plutôt que risquer ma peau en empruntant la rue plutôt que le trottoir.

  13. Je tiens à confirmer qu’il y a des problèmes avec CERTAIN cycliste.
    Je longe tout les jours le canal pour aller travailler et l’aménagement pour aller jusqu’à Delacroix est un mixte entre trottoir et piste cyclable. Et je râle au moins deux fois sur le trajet car un cycliste passe à moins de 20 cm de moi alors que je longe la barrière et qu’il reste deux mètres avant d?arriver sur la rue qui est séparée du trottoir par une imposante marge.
    Mais je tiens à préciser que se n?est pas propre au cycliste !!!
    En effet, les piétons traversent en plein milieux de la circulation sur la rue sans regarder et coupent aussi la route aux cyclistes, aux voitures et aux transports en commun (et puis ils s?étonnent qu?ils se fassent écraser), ils marchent à trois de front au point de ne pas laisser une place sur le trottoir même si vous arrivez en sens inverse ( ce qui a l?art de m?énerver, du coup je donne un bon coup d?épaule à la personne ne me laissant pas de place, je devrais faire quoi ? me mettre sur la rue ?)
    Les automobilistes qui ne connaissent pas les clignotants, les passages pour piétons, les feux rouges, l?interdiction de doubler dans un carrefour (et en grillant les feux en manquant écraser les piétons qui traversent au vert et gênant la circulation inverse en faisant un face à face), j?en passe des meilleurs?
    Les usagés des transports en commun qui n?ont aucune politesse, ne vous laissant pas sortir du dit transport, qui cours pour s?assoir en poussant tout le monde alors qu?ils ne font que 3 arrêts, le sens inverse est aussi bon en rentrant en premier mais ayant peur de ne pouvoir sortir, reste devant la porte dès qu?ils sont dedans alors que plein d?autres usagés doivent encore monter. J?en passe encore plein que vous connaissez aussi si vous prenez les transports en commun?
    La conclusion est qu?il manque à beaucoup d?usagé pas mal de bon sens, et que ceux-ci mérite d?être poussé, hué ou autre (Il m?est déjà arrivé de donné un coup de point dans une voiture au point de faire sortir son conducteur) MAIS n?oublions pas aussi les personnes respectable qui vous laisses passer avec un grand sourire, qui quand vous vous écartez pour les laisser passer en vélo vous font un signe et vous disent merci, merci à toutes ces personnes qui me font oublier toutes les autres?.

  14. Pauv cyclistes. houspillés par les piétons, écrasés et pollués par les autos mais obligés à devenir cyclistes par la politique ‘voiture casse toi de la ville’…

    Même en voiture sur le trottoir ouaisssssssssss. ha ha ha

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