Bulgogis & kimchis

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1893

A l’inverse de son statut de métropole internationale, Bruxelles compte relativement peu d’enseignes qui élargissent le champ des saveurs hors de l’Europe occidentale. Certes, toutes les vagues d’immigrations successives sont aujourd’hui dignement représentées au chapitre des découvertes, voire plus souvent de la banalité quotidienne, mais il est de ces adresses que l’on découvre très tardivement. Jeter son dévolu sur le Séoul , c’est faire le pari d’une cuisine coréenne aussi peu représentée que très largement méconnue. 

D’emblée, le ton est donné dès l’entrée: le décor est très sobre et un peu suranné. En vérité, rien qui ne surprendra celles et ceux qui sont habitués aux gargotes du pays du matin calme: tout est dans l’assiette, pas dans la verroterie ni dans les couverts. Pour les indécrottables du Pajotteland, mieux vaut quand même le savoir. Petit détail qui a son importance sur le plan de l’étiquette, les baguettes sont présentées en métal et non pas en bois en bon marché ou en plastic.

Petit introspection d’une carte jaunie qui a vu défiler des wagons de cadres expatriés de chez Huyndai : le choix n’est pas pléthorique mais il embrasse tous les grands classiques (salade de méduses, patates douces marinées au soya, bouillon de  porc épicé et ses grosses nouilles,…). Nous avons ouvert le bal avec un assortiment de « mandu » avant d’embrayer sur les deux spécialités de la maison, le « bulgogi < >  » et un « galbi« . A l’épreuve des papilles, le résultat est convaincant et met un point d’honneur à ne pas s’adapter aux palais occidentaux (morceaux d’ananas, par exemple). 

Hélas, quelques points noirs à l’horizon : les « kimchis « se commandent en supplément alors que dans n’importe quel autre restaurant, ils sont servis gratuitement et à volonté (4 euros, certes, pas la mer à boire) ; le « soju  » est carrément hors de prix, dommage pour les initiations (bouteille à 14 euros) ; la carte des vins est anecdotique même si on ne s’en offusquera pas trop vu le cadre. Quoique affable, le service reste pour sa part sympathique.   

Bref, une adresse qui mérite le détour pour l’originalité de sa cuisine et son très bon rapport qualité-prix (14 euros le lunch à midi et comptez 35 euros le soir, entrée-plat et un Bordeaux correct compris). Cotation maison: 65% (lui) – 70% (elle).

Crédits photos: Pocketmonsterd.

2 COMMENTS

  1. Je viens d’y faire un tour ce soir, je n’y avait plus mis les pieds depuis plusieurs années et c’était un tort !

    Merci de m’y avoir fait repenser.

    C’est toujours aussi bon, fort peu fréquenté entre 20h et 21h30 le samedi soir, donc idéal.

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