Bad Brains ce dimanche aux Halles de Schaerbeek …

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Les colleurs ont très bien fait leur travail. Les affiches aux couleurs rasta sont sur tous les murs de la ville et d’ailleurs. Bad Brains vient en concert ce dimanche. « Mais qui sont-ils, ces Bad Brains ? » se demandent les plus jeunes d’entre vous. Des légendes !! Les fondateurs d’un mouvement urbain aujourd’hui pluriel. Le mouvement punk/hardcore très en vogue au milieu des années 90 avec des groupes comme Sick Of It All, Biohazard, Agnostic Front, Madball et consorts. Il est des légendes dont on peut se passer. Ils n’en font heureusement pas partie. Ces retours (Sly Stone, The Police, Genesis, par exemple) potentiellement lucratifs programmés par des maisons de disques en quête de bénéfices immédiats sans réel travail de recherche artistique ont de quoi déranger. Puis, il est des légendes dont le retour discographique et scénique vous galvanise. C'est le cas du nouvel album (et de la tournée) de Bad Brains, ce groupe d'immigrés jamaïcains de Washington DC. Voici un cas de schizophrénie musicale pas piqué des hannetons. Du punk ' hardcore du meilleur aloi doublé de reggae 100% roots. On l'a oublié mais les premiers skinheads étaient des Noirs des cités ouvrières anglaises qui écoutaient du reggae et du ska et se rasaient le crâne par opposition au mouvement rasta. Etonnant non ?
Cités en référence par tout le monde (des Beastie Boys dont MCA produit « Build a Nation » aux Red Hot Chili Peppers ; de Madonna, qui les signa sur son label Maverick au début des années 90 à Nirvana, Mos Def, Henry Rollins, Lil Jon le crunkeur ou Rage Against The Machine et plein d'autres encore) les Bad Brains reviennent en 2007. Album et tournée avec les membres originels du band. Qui se forme en 1979. Furie sonique, tsunami d'énergie, rebellion intacte, reggae maîtrisé, les Bad Brains, c'est tout cela à la fois. A près de 50 ans, HR (Human Rights,le chanteur) et ses frères renouent avec leur énergie juvénile. Après de multiples séparations. Après près de 30 ans de carrière (aussi dissolue soit-elle), la vitesse, l'agressivité sont toujours là. De même que les roots rock reggae que ne renierait pas Bob Marley lui ' même. Chanter « Universal Peace » sur un tempo de guerilla urbaine n'est pas donné à tout le monde. Etonnant non ?

On vous prévient, ils ont la puissance de feu d’un croiseur et des flingues de concours.

Ce dimanche dès 20H00 aux Halles de Schaerbeek.

2 COMMENTS

  1. Kwak, tes descriptions enthousiastes sont irrésistibles :-) même si on n’est pas fan de reggae, ca donne envie d’aller voir …

  2. Chouette sons ce groupe hardcore reggae, jamais entendu, le myspace donne envie…ils deviennent mes amis si ils le désirent…

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