Remember souvenir : La plus grande fresque street art que le monde ait jamais vu

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Denis Meyers est du genre à raconter sa vie. Depuis qu’il est adolescent, il noircit des carnets avec un mélange de textes et de croquis croqués sur le vif. Un jour, il apprend que l’ancien siège de Solvay, rue du Prince Albert, est vide et bientôt démoli. Il ne fait ni une, ni deux, ni trois, il obtient des propriétaires actuels la permission de s’exprimer à la bombe de peinture noire sur 20 000 mètres carrés. Vingt. Mille. Mètres carrés. Ce beau bébé, baptisé Remember Souvenir, a mis presque neuf mois à montrer le bout du nez.
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Le résultat, qui disparaitra à la mi-mai, est difficile à décrire, mais je vais faire de mon mieux : les murs sont couverts de mots calligraphiés. Denis Meyers a écrit tout serré, lisible juste pour lui les passages les plus impudiques. Ailleurs, il calligraphie des infinitifs et le visiteur est libre de décoder ce qu’ils racontent. Il y a des bombes de peinture qui…, des extincteurs qui… et à la cave il y a des… — je n’en dis pas plus, je ne veux pas gâcher la surprise.

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L’autobiographie la plus spectaculaire depuis La Recherche du temps perdu est visible le vendredi 22 avril (Kid Noize viendra faire un peu de bruit). Arkadia organise des visites guidées le week-end des 23/24 avril et le suivant. Suivez bien le guide, il est facile de se perdre dans les 50 000 mètres carrés du bâtiment. Le succès qui s’annonce et l’imprévisibilité des entrepreneurs en démolition laissent espérer une prolongation. Deux choses sont certaines : cette œuvre d’art est temporaire et ceux qui l’auront visité ne l’oublieront pas.

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Crédits photo : ce bon Sebal (qui a d’ailleurs une pièce à lui dans l’expo)

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