I’m not on the Guest List #1

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Chaque jeudi, un article dédié aux sorties du week-end

Plus personne ne sait très bien quand commence vraiment le week-end, les puristes restent sur les vendredis/samedis, le jeudi a une bonne place depuis de nombreuses années, et je ne suis pas la seule à avoir remarqué que le mercredi est un candidat idéal de jour de lancement des festivités. Souvenirs de nos mercredis après-midi de liberté, au milieu de notre semaine d’écoliers ?

Si je parle de ça, c’est que pendant les vacances, je me suis posée la question d’un changement de formule : modification du jour de publication ? de contenu ? de style ?

Finalement, j’en reste au jeudi pour l’agenda des sorties. Cela s’appelle « I’m not on the guest list« , et cela ne parlera que des sorties nocturnes : apéros, soirées, after party de festival ou d’expos. Les autres événements « tous publics » (expos, marchés, balades, manifestations, cinémas, ….) seront rassemblées dans un autre article publié le lundi.

Un petit mot sur le titre de la chronique

Pour ceux qui ne le savent pas, je suis une amie de très longue date de DJ Kwak, l’organisateur des soirées Strictly Niceness. Dans un élan amical, il m’a gentiment intégrée à la Guest List. Cela m’a très sincèrement touchée. Pour moi, aller à une soirée Strictly, c’était pour m’amuser, avec ce chouette sentiment d’être chez un ami. Cela a donc un sens affectif et je ne me suis jamais posée de questions à ce propos.

Puis, je suis devenue « la fille de l’entrée » de la Strictly, et j’ai commencé à gérer cette fameuse « Guest List »…. et surtout certaines personnes en faisant ou pas partie.

Entre le journaliste (inconnu au bataillon) qui fait le pied de grue pendant une demi heure, ceux qui sont offusqués que leur nom n’y figure pas, ceux qui me donnent le nom d’un autre (déjà arrivé et bien connu du « service »), ceux qui pensent qu’ils ne doivent même pas donner leur nom, persuadés que je les reconnais…. je me suis un peu perdue et je reconnais qu’à quelques exceptions (en général les professionnels de la nuit, qui sont sur les « guests » les uns des autres et les quelques particuliers qui ne sont qu’exceptionnellement sur une guest et qui sont vraiment contents), j’ai plutôt le sentiment qu'(essayer d’) être sur la guest est un sport de « grateur ».

Le sommet de ce sentiment nauséabond a été atteint quand j’ai eu la méchante impression de me trouver moi-même dans cette position… Je ne suis pas fière de moi, même si je n’avais rien demandé : je passe la soirée chez une copine, qui vit place du Luxembourg. C’est un calme mercredi soir et nous discutons dans son salon. D’un coup, je me souviens qu’il y a une potentielle chouette soirée au Coco. Nous ne sommes pas en « mood » sortie, mais c’est en face alors pourquoi ne pas jeter un oeil quelques minutes entre deux secrets de filles ?

Nous n’avons pas d’argent sur nous (de quoi boire une limonade, ce qui correspond au temps que nous prévoyons de rester) et arrivées sur place, nous apprenons qu’il y a une entrée (sincèrement très démocratique : 5€), sauf que nous ne les avons pas et vu que la sortie n’est pas le but de la soirée, nous disons que nous repartons.

Sauf que l’organisateur nous connaît, et que, pour une raison que je ne comprends pas, cela l’ennuie. Nous lui expliquons que nous n’avions prévu de rester que quelques minutes de toutes façons, donc « no stress », et que nous n’avons pas fait spécialement le déplacement. Il nous répond que vu que ce n’est que pour cinq minutes, nous pouvons entrer sans payer.

C’est super gentil de sa part, sincèrement… Nous y voilà et à l’intérieur, en plus d’une très bonne ambiance, plein de têtes que je connais et je reste une grosse heure (dont une partie consacrée à une discussion avec le patron, par ailleurs membre du collectif Woodstrasse, de ses prochaines actualités, ainsi que de son accueil – à l’époque – du Café numérique, dont j’étais l’un des membres).

Quand j’ai recroisé l’organisateur quelques mois plus tard et qu’il m’a avoué m’en avoir voulu pour être restée si longtemps alors que j’avais annoncé cinq minutes, je me suis sentie comme une merde et très franchement humiliée.

Ma dignité ne vaut pas 5€. Ni dix, ni quinze, ni cinquante. Elle n’a pas de prix.

Le sommet de toute cela a eu lieu lorsque, après avoir consacré un article, ici même, sur un concept de soirées, son organisateur, m’a gentiment annoncé qu’il m’avait ajoutée sur la guest. Merci, vraiment.

Puis, je me suis fait remonter les bretelles par ce même organisateur quelques mois plus tard, parce que je n’avais pas inclus sa soirée dans mon article hebdomadaire.

Longs échanges pour expliquer que j’écris ces articles bénévolement et pour le plaisir, et que cela implique donc que j’y mette ce que je veux. J’ai ressenti tout cela comme une atteinte à ma liberté d’expression et je n’ai pas compris que je devais me justifier ainsi.

Mon indépendance ne vaut pas 10€, ni quinze, ni cinquante, ni même cent cinquante. Elle n’a pas de prix.

Alors, c’est très fièrement que j’écrirai, chaque semaine : « I’m not on the guest list! »

Jeudi 30 août 2012

En été, avec ses nombreuses terrasses, il est facile de trouver une ambiance qui plaît à l’un ou à l’autre dans le quartier autour de Halles Saint Géry, et je n’ai plus le sentiment, comme il y a quelques années, d’un lieu « m’as-tu vu ».

Je te propose de débuter la soirée au centre ville et de rassembler les troupes à l’Apéro Saint Géry du Zebra.

J’aime bien le Zebra pour ses thés aux fruits glacés et les quelques concerts parfois organisés. Il a un nouveau voisin (le nom m’échappe, mais il est sur sa droite et ça commence par un « B »), et j’y ai entendu, mercredi passé, une jam jazzy absolument fabuleuse. Le Café central est une bonne adresse, surtout pour sa programmation écletctique et pointue.

Par contre le Mappa Mundo et sa musique tonitruante n’a pas mes faveurs (et je me demande comment les voisins font pour supporter ce très haut niveau de décibels). Cela va tellement fort que je suis bien en peine de te dire quel genre musical ils passent… Les Halles, elles-mêmes, accueillent un café et jouit d’un bel espace tant à l’intérieur qu’en terrasse : idéal si le groupe est de taille importante.

N’hésite pas à ajouter en commentaire les raisons qui te font aimer tel ou tel autre café du quartier !

Une fois les troupes rassemblées, en route pour la soirée, à quelques pas de là.

Depuis son ouverture, il y a moins d’un an, Mr Wong a été le cadre d’un paquet de soirées dans tous les genres, organisées par beaucoup de ceux qui « font » les nuits bruxelloises.

Ce jeudi, c'est Fady One, Djette qui organise les soirées Zukunft (aux flyers et affiches dont le graphisme est particulièrement poétique), tendance électro, qui sera aux platines, avec quelques autres de ses copines, dans ce club devenu un incontournable du centre ville.

Mr Wong invites Zukunft Dj's


Le collectif WoodStrasse continue à investir le Wood, dans le Bois de la Cambre, tous les jeudis.
Leur réputation grandit et nul doute que le fait qu’ils ont eu carte blanche pour programmer un tas d’invités sur l’une des scènes de < >

Aujourd'hui, Wankelmut, DJ Berlinois, est leur invité et vu sa renommée, il risque d'y avoir du monde, mais pas d'inquiétude : une terrasse avec vue sur les bois sera ouverte.

Vendredi 31 août 2012

Après un jeudi plutôt berlinois, passons à d'autres horizons !

D'abord horizons géographiques : avec une incursion à Jette, où une Maison des jeunes organise un festival gratuit, JEtLag, à partir de 13 heures. De nombreux artistes jeunes et absolument inconnus y sont présentés, je conseille d'aller lire le Line Up afin de découvrir les noms et les liens vers leur page qui permet d'en savoir plus ! Un festival bien rafraïchissant !!

Il sera temps ensuite de se rendre sur le site de Tours et Taxis, pour la soirée Taka Taka invites Russ Jones au Magic Mirrors. Ils nous promettent un mix de ' hiphop, cumbia, soul, baile funk, house, electro(swing), disco, balkan, d’n’bâ?. Je reconnais dans le line up le nom de Dr Kwest, dont je connais les goûts pointus.

Pour ceux qui recherchent une soirée Dubstep, jungle ou Drum and Bass, c'est au Café des Halles que cela se passe ! Cela change des lieux plus underground que ce type de musique a pour habituel décor….

C'est donc le Drumstep Crew and R.Events presents Rollstep Night et j'écoute un des mix de Nesia au moment où j'écris ces lignes et je dois dire que cela sonne plutôt bien.

Les curieux qui veulent découvrir de nouveaux sons, inédits, pas forcément audibles par le commun des mortels dont je fais humblement partie, iront se planquer à la soirée Inside the Box au Café Central… plus que pour toute autre soirée, il faudra prendre soin d’écouter les mix des DJ’s invités afin de se faire une toute petite idée, on est ici dans un lieu de l’expérimental et très loin des standards du grand public, mais à ceux qui sont sans cesse en recherche de nouveautés, c’est « The » place to be !


Samedi 1er Septembre 2012

Cela doit être mon long séjour estival dans la capitale allemande qui me fait remarquer et sélectionner les soirées invitant des Dj's berlinois… A croire que je les ai ramenés dans mes valises, pourtant, impossible, vu que je voyage léger !
Au Bazaar, une nouvelle édition des soirées Leftorium est organisée et l'invité est Efdemin, d'un des clubs mythiques de Berlin. Les soirées Leftorium semblent prendre leur quartier dans ce club du quartier des Marolles, qui ouvre sa porte a pas mal d’organisateurs et de grands artistes, mais qui semble parfois souffrir d’une ancienne réputation de lieu « neutre » de la capitale.
J’y ai pourtant assisté, l’an dernier, à des sets remarquables, en particulier en février avec la visite de Kenny Dope, devant un dancefloor de 21 personnes, Madame Pipi non compris dans le compte !

Leftorium presents Efdemin


Pour ceux qui veulent tenter le Fuse, c'est un soir où y aller pour le Fuse presents Gary Beck – A.Brehme.
C'est parfois compliqué, je l'admets de comprendre la différence entre :
'[Nom du lieu] invites/presents (Nom du DJ] de [Nom de la soirée]â? et
'[Nom de la soirée] presents/invites [Nom du DJ] à [Nom du lieu]â?.
Pourtant, au-delà de te dire qui prend un risque financier et qui reçoit un cachet, il s'agit d'un élement qui t'aidera à passer d'autres très bons moments à Bruxelles. C'est d'autant plus tendu pour le Fuse qui jouit d'une vieille réputation de 'meilleur club d'Europeâ? gagné durant les années '90, et qui voit un tas de gens se présenter à sa porte un soir afin de vibrer aux sons électros promis et qui repartent déçus.

Le Fuse semble avoir tenté d'enrayer les déceptions en incitant les organisateurs à indiquer qu'ils organisaient la soirée dans le lieu 'B208â? (pour rue Blaes 208, adresse du club), je ne pense pas que cela ait bien fonctionné, puisque tout le monde continuait à dire 'le Fuseâ?.

Cette année, j'ai vu la création de 'Fuse Event Spaceâ?. Cela a l'avantage d'être plus clair : quand le flyer indique cette adresse tu comprends où cela se passe, mais tu sais aussi que ce n'est pas 'LEâ? Fuse.

Si tu t'amuses quelque part et que tu te dis que tu aimerais bien revivre ça, ne compte pas uniquement sur l'adresse, il se peut que ce soit un organisateur indépendant qui a pris d'assaut un lieu et n'y reviendra peut-être pas.

Je n'aimerais pas que tu vives le destin de ces Oiseaux de nuit dont on dit qu'ils errent dans les nuits bruxelloises de bar en club, de squat en gare, d'église désaffectée en place publique apéritive à la recherche de 'laâ? soirée qui leur a inoculé le goût de fête.

Certains disent qu'il faut prendre garde et ne pas écouter leur voix qui chante de manière hypnotique, au risque d'être pris au piège de ce triste destin commun et de répéter avec eux 'C'était mieux A….â? (avant ? ailleurs ? avec quelqu'un d'autre ?)…..

Yelyam

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