Le feuilleton de l’été 1 : l’avillissement

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Gars qui lit un feuilleton dans le journal

 

Il y a un mois, j'ai publié un feuilleton sur bxlblog, là.

L'histoire terminée, les personnages s'en sont allés.

Où ? Personne ne le sait.

Même pas moi.

Où ? C'était ça, ma question, alors que l'été tardait.

Où sont-ils ?

(Où était passé l'été ?)

J'avais envie de savoir.

 

Ce qu'était devenu l'homme qui m'avait, pour la première fois de ma vie, parlé avec amour de détecteurs d'incendie. Ce que la vie avait réservé à ce jeune homme que j'avais croisé plusieurs fois dans le tram, sans que jamais nous fassions réellement connaissance, alors qu'il s'intéressait de plus en plus à une autre fille, que j'avais baptisée (la salope) « la fille très belle ».

 

Le seul moyen, c'était de reprendre. L'histoire. D'écrire un nouveau feuilleton. (D'inventer la chaleur). Parce que le feuilleton, c'est typiquement le genre littéraire qui convient au genre de recherche saisonnière que je voulais mener. Ayant eu ses heures de gloire, à une certaine époque du journalisme, devenu has been assez vite. Mais moi, cette forme au dégoût du jour, elle me tentait. J'avais envie d'épisodes, de plus en plus. Et puis, l'été, c'est la saison des lectures lights.

 

Une forme courte. Ã?talée. Le feuilleton m'attirait d'autant plus, que (pour ceux qui n'auraient pas pris le temps de lire le lien wikipedia sur le feuilleton) : ce genre a été décrié. Quasiment dès le début. « une littérature populiste et industrielle, pour tout dire avilie, et caractéristique de l'émergence d'une culture de masse. » Ah, les masses, nous y voilà. Pour qui écrit-on, sur Internet ? Pour tout le monde. On écrit pour que ça s'efface vite, et (pour le moment) rien ne dit que ça restera < > d'une quelconque façon, tout ça.

 

Alors, moi aussi, je veux « m'avilir » et proposer de la culture de masse, un truc vite écrit. Si j'avais une mission littéraire sur cette terre, ce serait celle-là. Et mon feuilleton serait un peu l'anti-best-sellers-qui-tue. Il était donc amplement temps de se concentrer sur le goût du public. Qu'est-ce qu'il veut, ce public avide de « culture de masse avilissante » ? Est-ce qu'il est prêt, à partir avec moi à la recherche de trois personnages (Monsieur Détecteur, Le Flamand, Une Fille très belle) plus ou moins imaginaires, bel et bien rencontrés il y a cinq ans dans notre ville ?

 

Tu peux me l'indiquer en commentaire, lecteur estival. Toi aussi, propose de l'actionâ?¦

 

Ã? suivre

Aliette Griz

 

 

3 COMMENTS

  1. Autre feuilleton de l’été, vite fait pendant mes heures creuses. Se passe aussi à Bruxelles. Titre : la brigade 2.0. A lire sur theotherwoman.skynetblogs.be

  2. « Qu?est-ce qu?il veut, ce public avide de culture de masse avilissante ? »

    > C’est à moi que tu parles ?!

  3. @Nina, merci pour l’info.
    @les_gens : oui, absolument. On peut même en parler ensemble. Oh, dingue, le feuilleton a été considéré comme trop populaire. Tiens, tiens, l’écriture internet, aussi, on lui reproche souvent sa médiocrité. Alors, feuilleton, soit le bienvenu dans le virtuel, ta place est parmi nous.

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