Nom d'une salve d'artillerie ! C'est même pas parce qu'on est mort qu'on peut avoir la paix ! Depuis quelques jours, un saltimbanque du genre chanteur, pas tout à fait colonial (mais presque) a emménagé parmi nous et depuis sa musique de sauvage me casse les… heu… les oreilles, disons. En tant qu'ancien soldat, je n'ai rien contre un langage mâle et franc, mais à force d'entendre 'Beat itâ? sans arrêt, j'ai des envies de castration à la médiévale qui me démangent.
Et qu'est-ce que j'apprends via facebook ? Un jeune zazou qui aime faire son intéressant a réussi à réunir des admirateurs de mon nouveau voisin place Louise ? Tellement nombreux qu’ils ont bloqué la circulation pour lui rendre hommage ? Je peux comprendre que cette personne à la couleur indéterminée (mais qui a quand même un peu trop le rythme dans la peau pour être blanc) leur manque. Si seulement j’en avais eu un bataillon comme lui pour un défilé du 21 juillet… Soit… S’il leur manque à ce point, ils n'ont qu'à s'engager dans une armée active, scrogneugneu… Ne me dites pas que vous en manquez ! Après quelques semaines, quelques mois ou pour les plus chanceux quelques jours au front à attendre une balle perdue et hop ! ils vont vite la retrouver leur idole. C’est moi qui vous le dit.
En attendant, depuis mon mausolée, j'ai envoyé quelques messages télépathiques à des gens en uniforme. Pas des soldats mais presque. Si tout s'est bien passé, il devrait y avoir de l'amende policière pour tout le monde. Ca leur apprendra à déranger le repos éternel de votre dévoué,
Général Jacques
Crédit photo: ph@Zer
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