Et voilà , c’est parti pour un an de Cityscape. Dans la section VIP, le champagne coule à flots. Alternativement on se gave de douceurs asiatiques ou on fait la grimace en goûtant les horribles chips aux truffes généreusement distribués. On papote, on mate, on peoplise. Sous les variations de lumière, accompagnées par une musique légèrement inquiétante, l’installation (monumentale) d’Arne Quinze semble animée d’une vie propre.
Un an donc pour cicatriser la plaie béante de la saga immobilière Héron City qui, rappelons-le, a quand même causé la mort d’un jeune homme lors de l’incendie du squat de « l’îlot du soleil »en 2001. Ironie des nuits bruxelloises, quelques heures plus tard je me retrouve dans un nouveau squat, le « Bokal Royale » ouvert dans un immeuble de la rue royale. Ambiance trash/punkoïde autour d’un concert post new wave/electro (je ne suis pas sûr de la pertinence de cette taxonomie musicale mais il faudra s’en contenter). Ici c’est la cara qui coule à flots et entre les bouteilles je reconnais quelques habitués de l’îlot du soleil. Un ami habitant les lieux m’explique qu’ils sont nombreux à venir de l’église Gesu, à quelques centaines de mètres, en face du Bota. Les murs sont placardés de nombreux manifestes concernant la crise du logement en général et à Bxl en particulier. Je repense au Tagawa, cet autre squat de l’avenue Louise qui a quand même tenu quelques années avant d’être rattrapé par la réalité de la spéculation immobilière. Je me promets de repasser (dans un état plus sobre) et puis la nuit continue…
Article proposé par Dimsum. Vous aussi, suggérez un article !
J’en retiens surtout le plaisir que c’est de voir un peu d’espace ouvert à Bruxelles. Idem lorsque je passe devant le nouveau trou béant entre le blvd Anspach et la place de la monnaie qui prépare l’arrivée du nouveau casino et son shopping. Qu’est-ce que cela manque à Bruxelles, des grands espaces publiques!
Cityscape en lui-même par contre, quelle déception! Aucun intérêt. Et pas si monumental que ça.