The Art of the Brickeke

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the art of the brick

Nathan Sawaya, ce nom vous dit peut-être quelque chose? Il s’agit de cet homme de loi de l’Oregon (Etats-Unis) qui a décidé de vivre de sa passion, plutôt que des tribunaux. Francisco vous en a déjà parlé dans un billet précédent. Son idée: recréer des Å?uvres d’art existantes avec des milliers de blocs de LEGO®. L’idée reste originale, même si elle a probablement été pensée chez des millions d’enfants, et même d’adultes. Qui n’a pas, sous le sapin, déballé ses pièces de LEGO (j’ai mis le ‘r’ une fois, c’est bon hein), sans suivre la notice, et en imaginant déjà un tout autre objet que celui présenté sur la boîte? (Vous bousculez pas dans la salle). Cette tendance à vouloir soigner les blocs, les trier par couleurs, par formes, ça continue de marquer les générations. Car, tout est dans le détail. Et Nathan Sawaya l’a bien compris. Il s’attaque à la fois au classique (le Penseur de Rodin, la Vénus de Milo), mais aussi à du plus contemporain, avec les ‘peintures’ de Mickey, Jimi Hendrix et Andy Warhol. Une Joconde sans son regard dévastateur n’est pas une Joconde. Réalisée à la taille exacte (1/1), le tableau est accompagné, comme tous les autres objets de la collection, d’un explicatif en 3 langues (français, néerlandais, anglais).

the art of the brickLa Bourse de Bruxelles a donc accueilli l’expo ‘The Art of the Brick‘, du 22 novembre 2013 au 21 avril 2014. J’ai mis du temps pour aller la voir; le prix qui varie entre les jours de semaines, et les weekends + jours fériés, c’est peu pratique. Ce lundi de Pâques, l’entrée adulte atteignait donc la modique somme de 15,50 €. Une bagatelle qui semble exagérée de prime abord, mais lorsqu’on regarde le lieu exceptionnel dans lequel cela se produit, on se dit qu’on oubliera vite le passage à la caisse.

Oui, mais non. Une minute plus tard, on découvre la salle d’exposition de la Bourse, divisée en différents thèmes. Ã?a semble sympa, mais on repère déjà un élément qui va nous gêner pendant tout le voyage dans Legoland: l’absence d’éclairage adapté aux Å?uvres.  Un vrai problème. Même si les photos sont permises, ce sera sans flash. Je vous laisse imaginer le double exercice qui m’attendait: une pose longue devant la statue en Bricks, doublée d’une attente encore plus longue pour éviter d’avoir mémé ou le fiston sur la photo… il y avait du monde, en ce dernier jour d’exposition, oui.

15,50 € pour un lieu exceptionnel, un éclairage très moyen. Bon, ne boudons pas notre plaisir, nous y sommes, il faut donc en profiter! Mais voilà qu’au fil des murs, je constate des Å?uvres manquantes. Il ne reste que la description des deux doigts qui se touchent, de la Chapelle Sixtine. La statue de l’île de Pâques, kidnappée elle aussi! Cela commence à faire chère l’exposition… (pour ceux qui sont venus voir l’expo en semaine, le hall d’entrée de la Bourse accueillait une pièce visible ‘gratuitement’. Celle-ci n’était plus présente aujourd’hui non plus…)

sixtine manquante

Après quelques têtes de mort, une contrebasse, une danseuse africaine de Degas, ou le Sphynx (sans ses Pyramides), j’arrive dans la salle de jeux, clairement identifiée comme ‘ne faisant pas partie de l’exposition’. Traduction: LEGO propose aux enfants de jouer des heures durant avec les briques en plastique qui ont fait son succès. Aucun intérêt pour moi, même si la salle était bien remplie. Parents, enfants, s'adonnaient à cÅ?ur joie. Je poursuis mon chemin, persuadé de pouvoir admirer d’autres Å?uvres du brillant Sawaya. Et c’est là que la douche froide (annoncée depuis tôt le matin) me tomba dessus au sein même de la Bourse: me voilà à la sortie, section ‘goodies’ et jeux en tout genre… Totalement désordonnée, cette pièce n’était pas que le reflet de la fin physique de l’exposition, mais traduisait aussi le sentiment de fin bâclée d’une expo temporaire. La plupart des objets importants n’y était plus, les boites de jeux (à vendre bien entendu) étaient très mal présentées. Bref, une nonchalance qui laissait un goût encore plus amer au prix pratiqué… 35 minutes plus tôt à l’entrée! Oui. Un peu plus d’une demi-heure. C’est tout ce que cela m’a pris pour visiter toute l’exposition. De la femme nageuse située dans une pièce sombre, en passant par le T-Rex et le globe terrestre.

Une ambiance pauvre pour une exposition qui se voulait être la première en Europe, suite à son succès aux Etats-Unis. Le visiteur belge n’aura eu que quelques bricks dans le ventre, tout au plus.

PS: Je n’ai toujours pas compris la dame devant moi qui a acheté deux catalogues à 18€/pièce… :/

 

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