Entendu à Bruxelles : Chez Delhaize, le client n’est pas toujours roi

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Ayant besoin de lardons et de pain, c’est tout guilleret que je me rends dans une des semi-grandes surfaces qui se trouvent dans les alentours du Parvis de Saint-Gilles, à savoir le Proxy Delhaize. Alors que je fais la file pour payer mes quelques commissions, j’entends que le ton monte entre une caissière et un client.

En fait, le client a pris un pain, qu’il a mis dans un sac Bio – le sac le plus cher, ou presque, chez Delhaize. Mais visiblement, ce n’est pas un pain Bio et donc, fort logiquement, le monsieur ne veut pas payer un pain qu’il n’a pas pris. Jusque là rien de grave. Le genre d’erreur qu’il peut facilement arriver.

C’est là que les Romains s’empoignèrent. Le caissier demande au client s’il ne peut pas lui dire quel pain il a pris. Et son prix. La réponse : « Non, je n’en sais rien. C’est < > à vous de savoir. » Sur un ton assez méprisant. C’est là, que la caissière d’à côté s’en est mêlé.

– « Vous pouvez aller regarder le prix monsieur. Vous croyez qu’on connaît le prix de tous les pains, ou quoi ? »
– « Non ! C’est votre boulot », encore plus désagréablement que la première fois.
– « Vous croyez que je n’ai que cela à faire ou quoi ? »
– « C’est votre boulot ! »

Las, le premier caissier prend le pain et va voir le pris en rayon. L’affaire pourrait en rester à ce stade mais c’est sans compter sur la pugnacité de la caissière qui continue à invectiver de manière plus moins polie le bonhomme, qui marmonne lui aussi des trucs plus ou moins polis. Lorsque ce dernier paye ses courses, la damoiselle lui assène, pour lui dire au revoir, un :

– « Casse-toi clochard ! »

Pas très corporate tout cela… Même si je l’avoue le type avait l’air d’un parfait connard.

7 COMMENTS

  1. C’est qu’en Belgique, le Roi n’a pas de pouvoir … (Les Barons)

    Blague à part ça arrive de plus en plus souvent, le rapport entre le client et le vendeur change. Il est de plus en plus rare d’entrer dans un commerce qui dépend totalement de chaque client, qui doit se donner une bonne image, etc …

  2. C’est triste mais on vit dans une société de « dû » et plus de « devoir ». Je ne suis pas particulièrement capitaliste, mais cette exemple est typiquement le genre de chose qu’on ne risquerait pas de voir dans un pays anglo-saxon.

  3. de manière générale, le service aux clients dans les magasins à bruxelles, est pas top… on se demande des fois comment certain(e)s énergumènes peuvent travailler comme soi-disant vendeurs…

  4. J’ai tendance à penser que si les services aux clients n’évoluent pas en bien, c’est parce que plus personne ne se rapporte le comportement des vendeurs.

    Dans un monde au fort taux de chom-du, ça devrait pourtant être l’effet inverse. Non ?!

  5. Je m’amuse toujours en tentant de rester aussi polie que je le serais avec un commerçant poli… « de rien », « merci également », même s’ils ne pipent pas un mot :-D

  6. « Le client est roi pour autant qu’il se comporte comme un roi.  »

    Les pains, ils en ont 40.000 donc même à la vue c’est loin d’être évident.

    Si la caissière ne voulait pas se déplacer il suffisait de faire appel à un responsable du rayon via le micro. Si c’est un ProxyDelhaize, les distances (et donc le temps d’attente) ne sont pas énormes.

    Après, c’est surtout une question de personne. Certes, elle véhicule l’image du magasin mais je suis certain que l’enseigne ne cautionne pas du tout ce genre d’attitude.

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