Kiekefretter ?!

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Vous n'êtes pas sans ignorer de savoir que vous, cher Bruxellois, portez le charmant sobriquet de «Kiekefretter».

Il n'y a pas d'affront à proposer aux moins néerlandophiles d'entre vous, la traduction de «mangeurs de poulets». Mangeursâ?¦ d'accord (croquettes de crevettes, américain-frites et gaufre en dessert) ! Mais pourquoi de poulet ?

Après des mois d'enquêtes clandestines, voici mes révélations explosives qui remontent toutes au XIVème siècle.

Bas-relief du chevalier Everard 't Serclaes

La première histoire est en rapport avec le bas-relief «porte bonheur» situé au croisement de la Grand place et de la rue Charles Buls (celui qu'il faut caresser).
Il représente le chevalier Everard ‘t Serclaes (1320-1388) agonisant après s'être fait tabasser à mort par les hommes du Comte de Gaesbeek, humilié du fait que la duchesse Jeanne de Brabant ait préféré l'illustre chevalier bruxellois comme conseiller (ou pour une sombre histoire d'achat de terres).
Les Bruxellois en colère (aidés des soldats de la duchesse) sont partis se venger en ravageant le château du Comte à Gaesbeek (Lennik, à l’Ouest de Bruxelles).

La deuxième histoire , raconte qu'en l'an 1371, les Bruxellois agacés de se faire détrousser par les pillards du duc de Juliers seraient partis (accompagnés de l’élite de l’armée brabançonne) en direction de Bastweiler, (au nord de Dosseldorf, Allemagne) pour mettre un grand coup de pied au derrière du duc. Trop sûrs d'eux et en sous-nombre, ce fut une défaite désastreuse (7.000 Brabançons tués, dont 700 nobles).

Sac de poulet

Lors de ces 2 affrontements les Bruxellois seraient partis armes aux poings et volailles dans la besace.
Et ce sont à ces abondantes réserves de poulets que les Bruxellois doivent le surnom de Kiekefretters .

Une troisième version peu crédible prétend que lors du siège de Bruxelles par Francois 1er, les assiégeants seraient partis après un bluff des Bruxellois. Ceux-ci auraient bombardé l'ennemi de poulets faisant croire à une profusion de nourriture alors qu'il n'en était rien,  ou se seraient fait livrer d'énormes quantités de volailles faisant croire qu’ils étaient très nombreux.

Connaissez-vous d'autres versions ?

[Source: Les dires de mes concitoyens bavards]

6 COMMENTS

  1. Moi, on m’a toujours raconté l’histoire de Gaasbeek.
    Tu sais pas tenir un sièche sans manger et tu sais quand même plus facilement mettre une keek dans ton cabas que prendre ton fritkot avec, newo ?
    D’ailleurs, au-dessus de ‘t Serclaes sa statue, y’a une meï à droite qui en a une, de keek dans son cabas.

    Les autres histoires, c’est sûrement rien que des zieverderâ pour touristes.

  2. bonjour,

    Depuis que je suis gamin on m’a toujours raconté la troisième version.

    nous étions assiégé et ils attendaient qu’on crève de faim pour nous rendre. on lançait des poulets au dessus des ramparts pour leurs prouver qu’on avait à manger en abondance.

  3. 1 point pour l?histoire numéro 1
    1 point pour la 3
    0 pour la 2 !

    Difficile de se faire un avis sur l?histoire la plus probante.

    Quid de vos versions ?

  4. déscendant en droite ligne d’ Everard T’Serclaes, la premiere histoire est celle que l’on m’a toujours racontée. (sympa le blog!)

  5. J’ai toujours entendu parler de la 3e version !

    Dernièrement j’ai causé avec un echte brusseleir et je lui ai demandé s’il était un kiekefretter et il m’a répondu: ah non, je suis né de l’autre côté du canal ! je suis de Molenbeek…

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