Le piétonnier n’est pas mort…

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Le piétonnier n'est pas mort

Le piétonnier n'est pas mort

Contrairement à ce qu’on aurait pu penser, et contrairement à ce que certaines images ont montré, le piétonnier n’est pas mort en ce #BrusselsLockDown. Lundi, j’ai pris ce cliché en plein centre de Bruxelles, sur ce piétonnier qu’on voyait jusque là uniquement occupé par les véhicules militaires, les soldats et la police. J’ai eu l’occasion d’en parler ce matin sur La Première avec Robin Cornet dans Matin Première.

Edit : la suite sur le site de L’Avenir.

6 COMMENTS

  1. On est contents de voir que la ville-fantôme de ce WE reprend son cours normal malgré la niveau4 dont on ne sait toujours pas pourquoi il a été décrété… Cela étant… Ce pseudo-piétonnier n’est pas encore mort, mais il n’empêche qu’il n’a pas été voulu par les Bruxellois. Ce qu’ils ont souhaité, c’est moins de pression automobile, et même une (ou des) zone(s) piétonne(s)… mais en aucun cas, il ne ne se sont prononcés pour CE projet qui se contente de masquer la circulation et de la déplacer quelques dizaines de mètres plus loin, un projet sans étude d’incidences, sans concertation avec les principaux acteurs du centre-ville (habitants, commerçants, travailleurs, usagers réguliers). Ni les les campagnes de communication de la Ville, ni l’unanimisme des médias pour disqualifier la contestation n’y changeront rien : ce pseudo-piétonnier est voué à l’échec. En plus, il est illégal. Le recours déposé par des associations de défense de l’environnement, par les habitants, et bientôt rejoint par les commerçants a toutes les chances d’aboutir. La seule question est le délai, en espérant que ce piétonnier à la Pyrrhus ne fasse pas trop de victimes d’ici la décision du Conseil d’Etat.

  2. Moi j’aurais préféré qu’il meure ce pietonier. C’est vraiment trop mal pensé/exécuté/entretenu.

  3. @Isabelle: Cela n’engage que vous. Je suis également un habitant du centre, et je trouve ce piétonnier génial! Ce piétonnier est le résultat de l’expression démocratique unanime de la majorité communale. Ce boulevard automobile qui séparait la ville en deux est justement celui qui devait être piétonniser en premier. Vu le nombre de personnes qui l’arpentent chaque jour, ce projet est déjà un succès. Il le sera d’autant plus quand le réaménagement définitif aura été réalisé.

  4. « Ce piétonnier est le résultat de l’expression démocratique unanime de la majorité communale »

    Fichtre.

  5. @Arthur : « Expression démocratique unanime de la majorité communale » (du Collège, donc), ça ne veut pas dire grand chose sur la nature démocratique (tout court) du projet… Je soumets à votre sagacité cette phrase de Peter Schumpeter (économiste autrichien (1883-1950), qui, à côté la notion de démocratie(système où le pouvoir est exercé par le peuple, selon le dictionnaire) définit ainsi la démocratie représentative : « système où le peuple désigne, entre plusieurs concurrents, ceux dont les volontés deviendront des décisions politiques. » C’est très différent ! Et nous sommes en plein dedans, même si certains « habitants du centre » (l’enthousiasme dépend d’où se situe ce centre) trouvent ce piétonnier « génial » parce que « des gens l’arpentent tous les jours »… Hélas, l’offre de transports en commun ayant régressé depuis le 29 juin et les parkings de dissuasion n’étant pas à l’ordre du jour, ceux qui s’y rendent en voiture sont toujours nombreux et ce « piétonnier » passe donc complètement à côté de son objectif… Et concernant « l’unanimité de la majorité », il faut bien être conscient qu’elle est en train de s’étriper en coulisses, vu les dégâts provoqués par son « plus grand piétonnier d’Europe » (commerces hors Horeca, accessibilité en transports en commun, pollution et nuisances sonores autour du piétonnier…)

  6. @ Isabelle
    « [unanimité] ça ne veut pas dire grand chose »
    C’est surtout complètement faux. Ce qui avait fait la quasi unanimité (disons un très large consensus) c’était le principe, mais ce principe même, l’immense majorité des Bruxellois y était favorable, voire même demandeuse.
    J’entends réclamer ce piétonnier depuis des dizaines d’années à Bruxelles – les hommes politiques sont rarement des créatifs mais plutôt des repreneurs des idées d’autrui.
    Ce qui fait débat, c’est la mise en oeuvre elle-même qui s’est faite sans la moindre concertation, ni politique ni citoyenne.
    Qu’Arthur me permette de lui rappeler les séances, en mai-juin, où tous les partis d’opposition ont quitté la salle, par exemple… Fameuse unanimité !

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