BrewDog à Bruxelles !

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BrewDog

BrewDog, c’est LA brasserie écossaise : une grosse trentaine de bières fortes en alcool et en amertume, une autre trentaine de bars en Angleterre et un peu partout dans le monde, un marketing ponctué de coups d’éclats et un chien.

Alors, quand l’annonce de l’ouverture du premier bar BrewDog à Bruxelles a été faite, il était évident que j’irais voir de plus près de quoi il s’agissait. J’ai donc mis ça à mon agenda et je m’y suis rendue jeudi après le travail. Installée au bar, j’ai passé une excellente soirée. Plusieurs éléments y ont contribué.

airterminusSabenaTout d’abord, il faut l’avouer, l’espace est beau. Le bâtiment, daté de 1954, est l’ancien air terminus de la Sabena. C’est là que se trouvaient les hall de départs et d’arrivées. Ils étaient reliés à l’aéroport par une liaison en train, que l’on prenait à la gare centrale accessible directement par un tunnel.

De cette histoire restent un lieux large et haut de plafond et un style industriel brut qui me plait (ce n’est pas parce qu’on utilise du bois et de l’acier que ça ressemble nécessairement à un bar de Frédéric Nicolay…). Dans cet espace, les nouveaux occupants ont créé différentes zones : des petites tables le long des vitrines, d’autres hautes et longilignes accolées aux colonnes et qui découpent l’espace, des canapés qui ont l’air bien moelleux et enfin cet immense bar orné de 2 rangées de 20 pompes et couronné de ces tableaux d’affichage des départs, héritage ? vous vous en doutez ? des bureaux de la Sabena.

CSC_0105Ensuite, il règne dans ce bar un brouhaha de conversations dans tous les sens. Ce soir-là, le bar est plutôt bien rempli et des groupes de personnes discutent à tout va. Rien d’extraordinaire dans un café, j’en conviens. Mais allez savoir pourquoi ici, ce bruit de fond que j’aurais pu trouver bruyant en tout autre endroit et moment, me semble faire partie intégrante de ce que doit être ce lieu. On entend surtout de l’anglais. La renommée de BrewDog fait arriver dans le bar de nombreuses personnes étrangères qui viennent retrouver du connu mais aussi, tant qu’à faire d’être là, découvrir les spécialités locales. Tout cela crée ici une atmosphère relax où les conversations naissent autour d’une bière sur laquelle on se renseigne ou qu’on découvre. Tout pour me plaire !

Cependant, le bar a pour moi un gros point faible : sa carte. De façon très évidente, elle propose quasi toutes les bières brassées par BrewDog. Mais à côté de cela, les bières belges sélectionnées manquent d’originalité et de cachet. On retrouve des bruxelloises connues (la Zinnebir de la Brasserie de la Senne, le Lambic de Cantillon, la Grosse Bertha du Brussels Beer Project…) et les grands classiques de l’offre brassicole belge (Rochefort, Westmalle, Chimay, Orval…). Mais peu d’autres microbrasseries au projet original, qui pourraient résonner avec la philosophie de la brasserie écossaise… Ce n’est pourtant pas ce qui manque chez nous !

DSC_0118Ma crainte concernant l’ouverture de ce café en plein centre de Bruxelles était qu’il fasse de l’ombre aux bars à bières bien de chez nous qu’on peut trouver dans le coin (je pensais notamment au Moeder Lambic Fontainas qui s’y rapproche beaucoup : bières à la pression, grand espace…). Mais au vu de la carte, je pense que ces bars n’ont pas à s’en faire. Ils ont leurs spécificités et BrewDog ne leur fera pas vraiment d’ombre. Et si la carte de ce nouveau café venait à changer, je pense que les gérants auraient réellement intérêt à l’orienter vers les bières anglaises qu’on ne trouve pas facilement ici plutôt que vers les bières belges, champ où d’autres qu’eux ont très certainement plus d’expérience et de légitimité.

Reste que pour savourer les bières qui ont fait la renommée de la brasserie écossaise, qu’elles se nomment Punk IPA, Dead Pony Club, Jack Hammer ou autre Hardcore IPA, le BrewDog café est dorénavant inévitable.

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