Nous sommes nombreux à vouloir réagir face à la triste réalité qui se déroule à quelques mètres de chez nous, et on peut se réjouir de cet élan de solidarité, relayé abondamment sur les réseaux sociaux, expliqué sur les médias et précisé par les associations. La question est toujours la même dans ces cas d’urgence humanitaire: que faire et surtout comment, pour être le plus utile, mais aussi pour éviter de blesser la dignité et l’amour propre de ceux et celles à qui s’est imposé une situation si inconfortable, tant en terme matériel qu’émotionnel.
Nous sommes quelques-uns à écrire pour ce blog et à vouloir aider d’une manière ou d’une autre, par solidarité mais aussi pour que ces personnes se sentent accueillies, comprises, bienvenues, et pour tenter de limiter le sentiment de honte que certaines pourraient sentir. C’est donc avec beaucoup d’humilité et de respect que nous irons apporter quelques vivres ce vendredi à 14h aux personnes qui attendent inlassablement devant l’office des étrangers.
Chaque jour, les demandes se clarifient, le besoin de vêtements fait place à une demande de produits de soins et d’hygiène, ou d’alimentation. Nous tenterons d’être le plus efficace et veillerons entre les mots échangés et les regards croisés, à savoir vraiment ce qu’il se passe là-bas, dans quelle atmosphère, afin de comprendre davantage cette réalité et savoir concrètement ce qui peut encore être fait. Nous reviendrons partager notre expérience ici, mais peut-être pas avec des photos, ou en tous cas pas d’individus, pour préserver leur dignité.
